
Aujourd’hui marque l’ouverture officielle de l’Atelier du Clair-Obscur et de sa boutique de dés DnD !
Je dois avouer avoir pas mal procrastiner avec ce projet. Je ne sais même pas si j’arriverai à vendre quoi que ce soit sur ce site, mais si ce n’est pas le cas, tant-pis.
Je voudrais remercier énormément VINCENZO INGENITO l’artiste responsable de ma bannière. Travailler avec lui sur cette commission a été un plaisir et j’encourage fortement de le contacter si vous êtes intéressés par une commission en Art Nouveau.
Faire cette bannière a permis de solidifier dans mon esprit l’énergie et le thème pour le site que je voulais construire.
Le but réel de cette espace est d’avoir un endroit et un but lorsque je fais quelque chose. J’ai par exemple pris pas mal de temps à maîtriser un flow de fabrication de dés en époxy, parce que plus qu’apprécier faire la chose, j’apprécie plus le fait d’améliorer le processus de faire la chose, de trouver des tips, des astuces, de faire plus que simplement répliquer et copier un tutoriel vu sur internet.
Le problème avec ça, c’est que si le but n’est pas de faire, mais de s’améliorer à faire, il manque (du moins chez moi) l’impulsion initiale du processus, la raison du démarrage du moteur : pourquoi faire quelque chose ?
Car je rejette fortement l’idée de faire pour faire. Créer, fabriquer, faire quelque chose demande la consommation de ressource matérielle (pour la plupart).
Dans mon cas, ce serait de la résine époxy, du silicone, divers ustensiles de mélange et démoulage, de la peinture, etc.
Il y a donc un coût matériel à créer (et je ne parle ni même temps ou de son coût en argent), comme toute activité humaine, vous pourriez me dire (et c’est vrai). Je ne suis pas de l’avis que si je paie, je suis « dû » (au sens presque karmique) ces ressources. Ou du moins si j’accepte que j’y ai droit, il m’incombe alors le devoir d’en faire quelque chose qui a du sens.
Car faire des choses sans but, sans sens, sans intérêt, serait ignorer au final ce coût matériel qui a été payé par le monde qui nous entoure. Le monde a payé ce coût, et nous lui devons à minima la dette d’en faire quelque chose qui a du sens, de l’intérêt, particulièrement à l’heure du dérèglement climatique, de la raréfaction des ressources.
Et pour beaucoup de gens, la réponse sera que faire des choses leur procure de la joie, et que ce but la vaut ce coût, et j’entends tout à fait cet argument, que je trouve valide.
Ce n’est hélas pas le cas pour moi. Il est rare que j’éprouve de la fierté ou du contentement pour ce que je fais, et l’action de fabriquer/créer n’est au final qu’un moyen de faire taire temporairement mon anxiété, qui a souvent l’effet de réveiller un stress latent de bien faire et toujours mieux faire.
J’ai donc décidé de faire de cet atelier ce but, ce sens, qui me manquait.
Je ne sais pas si j’arriverai à vendre quoi que ce soit, mais au final peu m’importe. Je traiterai ce site principalement comme une galerie où j’exposerai mes créations. Et si quelqu’un est intéressé de vouloir posséder une de mes créations, j’en serais extrêmement honoré et heureux.
Et si ce n’est pas le cas, ce n’est pas grave, j’ai tout le temps du monde pour intéresser le monde.
Cet atelier est aussi pour moi un espace important de partage : étant un partisan du mouvement open-source, je souhaite partager avec tout le monde ce que j’ai pu découvrir durant le perfectionnement de ma technique, parce que si cette connaissance peut-être utilise ne serait qu’à une personne, alors cet atelier vaut la peine d’exister.
Mais trêve de réflexion éthique et éco-anxieuse. L’heure est à la célébration de l’ouverture de ce site !
À très bientôt !